Cet étrange M. Chauprade

Article initialement publié dans L’Idiot International #1, mars 20141.

N’a-t-on pas, depuis la chute du Mur, la sensation d’être confronté à un monde trop compliqué, où le multipolaire a remplacé la bonne vieille confrontation Est-Ouest ; où le danger est partout et pas seulement de l’autre côté du Rideau de fer. Qu’on se rassure, notre planète n’est pas compliqué pour tous le monde.

LE RÉALISME GÉOPOLITIQUE À L’ÉPREUVE DE L’HISTOIRE

Prenons par exemple la Chronique du choc des civilisations du géopoliticien Aymeric Chauprade. Ce dernier, bien implanté dans le milieu universitaire – il a été enseignant au Collège interarmées de défense de 1999 à 2009 – et éditorial, s’affiche en géopolitique comme un des tenants du courant réaliste. Comprenez que, pour lui, sa théorie n’en est pas une mais est au contraire une évidence. L’horizon intellectuel d’Aymeric Chauprade se limite en fait à reprendre – en introduisant quelques variantes – l’idée du choc des civilisations développée par le professeur Samuel Huntington dans un article célèbre de la revue Foreign Affairs de 1993. Rappelons-en rapidement les grands points : le monde se diviserait en plusieurs civilisations qui, tout au long de l’Histoire, se seraient affrontées. Les idéologies du XXe siècle n’auraient été qu’une brève parenthèse dans cette lutte qui a repris de plus belle depuis la fin du bloc soviétique.

"Le choc des civilisations est au coeur de l’Histoire" A. Chauprade
« Le choc des civilisations est au coeur de l’Histoire » A. Chauprade

Écrit au sortir de la guerre froide et en plein désarroi face à la poussée nationaliste en ex-Yougoslavie, cette théorie se distingue par une analyse pour le moins grossière des faits historiques. En digne héritier de cette école de pensée, Aymeric Chauprade, dans Chronique du choc des civilisations, balaie 3 000 ans d’Histoire (et plus encore) en moins de deux pages (8 et 11) :

Si l’Histoire ne se réduit pas au choc des civilisations, le choc des civilisations est au coeur de l’Histoire… Cette vérité, le passé nous l’enseigne depuis la plus haute Antiquité.

affirme-t-il dès le début de sa courte introduction (p. 8). Une « vérité » qui « hante l’Europe depuis l’aube des temps » et qui n’est rythmée que par des grandes batailles, tant le rapport entre civilisations ne peut être que violent. Pourtant, depuis l’école des Annales (et même, depuis Jules Michelet) on sait que l’Histoire ne se résume pas seulement à une succession d’affrontements militaires et qu’il existe de nombreuses autres facettes à l’histoire des sociétés humaines. Aymeric Chauprade, de prime abord, semble même abonder dans ce sens et donner dans la nuance « Certes, l’Histoire ne se réduit pas au choc des civilisations ! Point de caricature, ni de simplifications historiques. » (p. 8) Mais cette prudence de façade ne sert qu’à mieux asséner ses idées. Ainsi, s’il se trouve qu’à un moment de l’Histoire, les civilisations dont parle le géopoliticien semblent disparaître, c’est qu’elles sont « en sommeil, comme de vieux volcans, mais toujours susceptibles de se réveiller. » (p. 11) ; et l’auteur d’étayer sa théorie avec quelques exemples :

En Méditerranée, partout où l’héritage romain n’a pas tenu face à l’islam, la civilisation punique de Carthage avait marqué les terres et les populations durant de longs siècle et Rome n’avait rien pu y faire. Dans le nord de l’Europe, au-delà du limes, partout où Rome n’avait pas laissé d’empreinte profonde, le catholicisme romain s’est effondré face à la Réforme. (p. 11)

Que de contrevérités en une phrase, que de simplifications grossières ! Tout d’abord, imaginer une continuité entre l’Empire punique, détruit au IIe siècle par Rome, et l’islam apparu plus de 750 ans après et dont les fondateurs ne se sont jamais réclamés de Carthage, est pour le moins osé. Comment expliquer par exemple qu’un des plus grand père de l’Église, en la personne d’Augustin, soit né non loin de Carthage, ou que nombres de tribus berbères – dont les ancêtres ont été des alliés de l’Empire punique – aient opposé une résistance féroce à l’avancée des troupes musulmanes omeyyades au VIIe et VIIIe siècle ? Pareillement, affirmer en une phrase que les frontières de l’Empire romain – le limes – annonce la ligne de démarcation entre le catholicisme et le protestantisme tient de la blague, surtout sous la plume d’un géopoliticien dont le métier consiste, entre autres, à fréquenter des cartes et des atlas historiques. La Suisse et l’Angleterre, pourtant sous domination romaine, ont été de grands centres de la Réforme. Ne parlons pas des Cévennes dont les populations, encore aujourd’hui, affichent fièrement leur mémoire huguenote. À l’opposé, l’Irlande et à la Pologne catholiques ne virent jamais la moindre légion romaine occuper durablement leur sol. « Point de caricature, ni de simplifications historiques » avions-nous cru lire…

L’ISLAM : L’ENNEMI

Mais qu’importe l’Histoire pour Aymeric Chauprade. Son but n’est pas de rendre intelligible une réalité complexe, mais de transmettre à ses lecteurs ses obsessions. Celles-ci sont rapidement identifiables :

L’intérêt de leur civilisation […] devrait pousser les Européens à réfléchir face aux trois grands défis qu’ils affrontent : le réveil violent de l’islam, l’utopie mondialiste américaine, la volonté de revanche de l’Asie. (p. 11)

Derrière ces menaces plurielles, une prend rapidement le dessus : l’islam, qui, sous la plume d’Aymeric Chauprade, est rapidement désigné comme l’ennemi principal, ne serait-ce que dans les partis pris iconographiques de la Chronique du choc des civilisations. Dans la seule introduction, on est frappé de constater que les trois images n’illustrent que des moments d’affrontement entre un Occident et un Orient essentialisés : la bataille d’Issos opposant Alexandre le Grand à Darius III (333 avant notre ère), celle de Poitiers opposant Charles Martel à Abd El-Rahman (732), et Barack Obama rendant hommage, à Ground Zero, aux victimes du 11-septembre.

C’est aussi la majorité des chapitres, six sur dix, qui sont consacrés à décrire un islam dangereux, comme le chapitre 8 intitulé « Fanatismes versus christinanisme ». Derrière le premier terme dont le pluriel est un leurre, seules sont pointées du doigts les persécutions (qui ne sont pas contestables) que subissent les minorités chrétiennes dans des pays musulmans, sans jamais donner lieu à un peu d’analyse historique, sans que ne soit non plus jamais répertoriées les persécutions (là aussi, réelles) que subissent les musulmans dans certains pays. La « vérité » d’Aymeric Chauprade est à sens unique et sa crainte de l’islam tellement viscérale qu’elle occupe la majorité du livre, près de 176 pages sur les 274 que compte l’ouvrage, index compris, dans lequel le grossier côtoie le morbide.

Ainsi, l’auteur consacre-t-il quatre pages au « rituel macabre des décapitations » (p. 36-39) dans lequel on apprend, photos voyeuristes à l’appui, que les radicaux islamistes décapitent leurs victimes depuis la guerre de Bosnie. Là encore, s’il n’est pas question de nier la violences de certains terroristes, on cherche en vain des allusions aux massacres commis par les miliciens serbes ou croates à l’encontre des musulmans bosniaques. Cette velléité de voir l’islam comme une culture par essence violente, depuis ses origines, permet à Aymeric Chauprade de justifier des prises de positions contemporaines. Ainsi invoque-t-il, pour mieux rejeter l’entrée de la Turquie dans l ’Union Européenne : les campagnes des Turcs seldjoukides du XIe siècle puis les conflits opposant l’Empire Ottoman aux puissances continentales (p. 28-29). Le refus de l’adhésion d’Ankara va d’ailleurs de paire, selon l’auteur, avec l’affirmation des racines chrétiennes de l’Europe :

Alors que toutes les nations et les empires du monde affirment leur identité ethnique ou religieuse, de la Chine à l’Amérique en passant par l’ensemble des pays musulmans, l’Union Européenne devra-t-elle être la seule construction privée d’Histoire ? […] Ces dernières années, les engagements répétés du Vatican pour souligner les racines chrétiennes de l’Europe dans la constitution européenne comme ceux d’une grande partie de l’opinion publique européenne contre l’entrée de la Turquie dans l’Europe illustrent cette montée d’une
conscience européenne. (p. 29).

Pour Aymeric Chauprade, la civilisation européenne se confond donc avec l’identité religieuse chrétienne, sur fond de crainte du monde musulman. Des propos qui n’auraient pas détonné sous la plume de Samuel Huntington qui en 1993 voyait dans l’islam une civilisation dont les frontières sont « ensanglantées » (« Islam has bloody borders. »). Devrions-nous pour autant ne voir en Aymeric Chauprade qu’un pâle répétiteur du professeur d’Harvard ? Pas du tout. Là où ce dernier voyait un bloc occidental uni face à un front islamique, le géopoliticien français distingue quatre types d’islam et surtout opère une distinction entre les civilisations anglo-saxonnes centrées sur l’Amérique du Nord, et la civilisation européenne. C’est la survie de cette dernière, qu’il imagine menacée de toutes parts, qui mobilise toute ses craintes et son attention.

Le combat pour la civilisation dépasse tous les combats, car il ne s’inscrit pas dans l’échelle de temps d’une vie ; c’est un combat pour la lignée, au nom des pères grecs, romains et germains qui ont légué à l’Européen la liberté, la raison et la volonté
de puissance. Ce combat est essentiel ; pour que l’Europe ne devienne jamais la périphérie soumise d’une Asie hyperpuissance [sic] ou que les filles de France n’aient pas à craindre demain la rigueur d’une police “du vice et de la vertu” (p. 8).

La civilisation européenne réduite non seulement à une culture ou à une religion, mais aussi à une filiation, voire à une ethnie et à une race, serait donc confrontée à un péril biologique. « L’Européen », au masculin et avec une majuscule, comme s’il existait un idéal-type d’homme de l’Europe, doit se battre pour sa « lignée » tout en protégeant « les filles de France » (de l’Europe, on passe à l’Hexagone. Voilà un continent qui se réduit vite) contre les polices du « vice et de la vertu », référence à peine voilée au ministère du même nom créé en Afghanistan durant la règne des Talibans ou à la Muttawa, la police religieuse de l’Arabie saoudite. Aymeric Chauprade prétendrait-il que les femmes françaises seraient menacées d’être cloîtrées, mariées
de forces et engrossées par des musulmans fanatiques ?

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D’OU VIENT LE RÉALISME D’AYMERIC CHAUPRADE ?

Répondre positivement à cette question ne nous amènerait-il pas trop loin ? Ne risquons-nous pas de surinterpréter le texte du géopoliticien ? À bien y réfléchir, pas le moins du monde. En effet, les propos d’Aymeric Chauprade ne viennent pas de nulle part. L’homme a fait ses classes dans les milieux völkisch néo-païens de l’extrême droite française2. Il a ainsi écrit nombre d’articles dès 2002 pour la Nouvelle Revue d’Histoire dirigée par Dominique Venner. Ce dernier, à partir des années 1960, avec le mouvement Europe-Action, fondé en 1963, puis avec le GRECE (Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne) et la Nouvelle droite dans les années 1970, a contribué, avec des proches comme Alain de Benoist, à la renaissances des théories racialistes en France. Rappelons-en les grandes lignes3.

Pour Dominique Venner, l’erreur du nazisme a été de penser le combat racial à partir d’une seule nation, ce qui aurait conduit l’Europe à un véritable suicide collectif lors de la Seconde Guerre mondiale, dont auraient profité les États-Unis et les nations colonisées. Au contraire, Dominique Venner n’envisage la race (ou l’identité) que dans un cadre large et continental, qui se serait développée à partir d’une antique « souche indo-européenne
», expression que reprend Aymeric Chauprade à la page 29 de sa Chronique. La principale menace résiderait dans l’affaiblissement de ses racines par le métissage. Ce n’est pas un hasard si la tendance völkisch de l’extrême droite a été l’une des premières à faire de la lutte contre l’immigration l’un de ses thème centraux. Par extension, elle a dénoncé la présence du christianisme en Europe, analysée par Dominique Venner et ses disciples non seulement comme une importation extérieure – comprendre juive –, mais comme la source d’une fragilisation égalitaire et universaliste de la civilisation blanche. Sans reprendre explicitement ces analyses, on remarque néanmoins qu’Aymeric Chauprade, en citant la filiation dans laquelle doit s’inscrire « l’Européen », omet tout allusion au christianisme au profit de la Grèce, de Rome et surtout des Germains qui auraient légué « la volonté de puissance ». Il n’en met pas moins, quelques pages plus loin, un peu d’eau dans son vin en reconnaissant à l’Europe, comme nous l’avons vu, des racines non seulement indo-européennes, mais aussi chrétiennes (p. 29). C’est que tout völkisch qu’il soit, Aymeric Chauprade, est parvenu sur le devant de la scène politique et qu’il lui faut montrer un visage présentable.

Dominique Venner s’est suicidé le 21 mai 2013 dans le cathédrale Notre-Dame de Paris. Aymeric Chauprade, sur son blog realpolitik.tv, lui rend immédiatement hommage en s’adressant à lui à la deuxième personne du singulier : « Tel Montherlant ou Drieu la Rochelle, tu as choisi la mort volontaire, celle des Romains, ou des Germains, celle de la vieille religion des Européens4. » Peu après, c’est au tour de Marine Le Pen de prononcer son éloge dans un tweet : « Tout notre respect à Dominique Venner dont le dernier geste, éminemment politique, aura été de tenter de réveiller le peuple de France. » Aymeric Chauprade n’y est sans doute pas pour rien. Il est en effet, depuis 2010, le conseiller officieux de Marine Le Pen pour toutes les questions internationales, un poste qui a été officialisé en septembre 2013 lors de la dernière université d’été du F.N. En janvier 2014, il a été confirmé comme tête de liste du Rassemblement Bleu Marine aux élections européennes pour l’île-de-France. Une promotion qui en dit long sur son influence. Dans ce cadre, la Chronique du choc des civilisations apparaît comme un manifeste et une annonce du programme géopolitique du F.N. Certaines des préconisations d’Aymeric Chauprade ne surprendront personne. Ainsi, l’immigration, de phénomène social et économique, est-elle vue comme une arme de colonisation aux mains des anciens pays colonisés : « La civilisation française est menacée par le multiculturalisme. La réalité est que le modèle d’assimilation s’efface devant une logique de remplacement des Français. » déclare ainsi le géopoliticien au Point le 13 novembre 2013, en reprenant le thème du « remplacement » cher à l’écrivain Renaud Camus, proche des identitaires.

Mais c’est au niveau des relations internationales que les idées du géopoliticien, de prime abord, étonnent. Il déclare ainsi, dans la même interview qu’une « France soutenant un autre projet européen, fondé sur un axe Paris-Berlin-Moscou, aurait la capacité de jouer un rôle de premier plan, même sans une démographie d’échelle asiatique. » La fascination pour la Russie de Poutine (dont les photos s’étalent complaisamment dans la Chronique du choc des civilisations) semble en effet être une constante chez Aymeric Chauprade. Il en fait tout d’abord un allié de poids face aux visées d’une Amérique qui afficherait un soutien inconditionnel au bloc musulman et à l’islamisme. Mais la Russie est également un modèle à suivre dans sa politique intérieure et annonce la « montée d’une conscience européenne » qu’appelle le géopoliticien de ses voeux. Non seulement Moscou se démarque des démocraties occidentales par son refus de l’immigration, mais aussi parce que :

La nouvelle présidence Poutine débutée en 2012 s’annonce comme une réaffirmation identitaire : examen de langue et d’histoire russes obligatoire pour les immigrés en 2015, révision des accords d’adoption d’enfants russes avec les pays autorisant les mariages homosexuels (avril 2013), loi de surveillance des ONG étrangères […], célébration officielles du 400e anniversaire de la dynastie impériale des Romanov (6 mars 2013) (p. 73).

Aymeric Chauprade imagine-t-il une France à cette image, où la chasse aux immigrés et la restriction des libertés publiques côtoient la célébration d’un passé fantasmé ? Certainement5

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À force de penser que sa discipline géopolitique est seule apte à faire comprendre la complexité du monde et que les autres sphères de l’activité humaine – économique, démographique, géographique, historique, sociologique, anthropologique, sans même parler de la sphère écologique – y sont subordonnées, Aymeric Chauprade ne finit par voir le monde que comme un gigantesque kriegspiel, dans lequel l’Europe est engagée dans une lutte pour sa survie qu’elle ne gagnera qu’en étant ethniquement homogène et soumise à un régime autoritaire. La recette n’est pas nouvelle. L’Action française de Charles Maurras prétendait elle aussi, au début du XXe siècle, que la revanche sur l’Allemagne wilhelmienne ne pouvait être menée correctement que par le retour d’un régime monarchique et par l’affirmation du « pays réel » face au « pays légal » aux mains des juifs, des francs-maçons et des protestants. On sait ce qu’il est advenu de ce réalisme-là.

William Blanc

Pour une synthèse de la critique de la théorie du choc des civilisations, on regardera avec intérêt cette émission du Dessous des cartes datée de 2002 :

  1. Les notes et les passages soulignés en gras ont été rajoutés pour les besoins de l’édition en ligne. Précisons également que ce texte n’engage que son auteur et ne reflète en rien les positions ou les analyses des autres coauteurs des Historiens de garde.
  2. Le courant völkisch est né durant la seconde moitié du XIXe siècle puis a été une des composantes de la révolution conservatrice allemande des années 20-30. À ce propos, voir l’article de S. François, « Qu’est ce que la Révolution conservatrice ?, tempspresents.com, 24 août 2009 (dernière consultation le 4 avril 2014). Les idées völkisch inspirent aujourd’hui nombre de courant politiques en France, notamment la nébuleuse identitaire.
  3. Voir à ce sujet l’excellent article de S. François et N. Lebourg, « Dominique Venner et le renouvellement du racisme », tempspresents.com, 23 mai 2013 (dernière consultation le 4 avril 2014).
  4. A. Chauprade, « Dominique Venner a choisi la mort volontaire. Communiqué d’Aymeric Chauprade », realpolitik.tv, 21 mai 2013 (dernière consultation le 7 avril 2014).
  5. Aymeric Chauprade a assisté en observateur au référendum pour le rattachement de la Crimée à la Russie, en mars 2014. Il déclare sur son blog : « C’est ce nouveau Yalta mondial que les Européens de l’Ouest et du Centre doivent embrasser : il peut nous permettre de faire définitivement la paix avec la Russie et d’édifier avec elle une grande unité européenne, fondée d’abord sur la souveraineté et la liberté de chacune des nations de notre belle civilisation. », A. Chauprade, « 1945-2014, De Yalta… à Yalta », realpolitik.tv, 16 mars 2014 (dernière consultation le 4 avril 2014). Pour voir une généalogie des liens unissant le FN et la Russie, voir N. Le Blevennec « Pourquoi le Front national est fasciné par la Russie », rue89.com, 3 janvier 2012 (dernière consultation le 4 avril 2014). Rajout du 15 avril : Marine le Pen a été reçue à la Douma (le Parlement russe) le 14 avril 2014. Voir M. Jégo, « Marine Le Pen reçue à bras ouverts par la Douma », lemonde.fr, 14 avril 2014, (dernière consultation le 15 avril 2014). Elle avait déjà effectué une visite similaire en juin 2013. Voir E. Grynszpan, « Moscou déroule le tapis rouge devant Marine Le Pen », lefigaro.fr, 20 juin 2013 (dernière consultation le 15 avril 2014).

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